Séamus Smyth, étudiants socialistes de Nottingham

Les manifestations d’Aragalaya (cinghalais pour « lutte ») au Sri Lanka, alimentées par une crise du coût de la vie, ont inspiré des étudiants et des jeunes du monde entier. Les gens ont vu des images de masses de manifestants envahissant le palais présidentiel et nageant dans la piscine présidentielle ! Ces protestations ont conduit à la démission et à la fuite du président Gotabaya Rajapaksa et de sa famille.

Mais son remplaçant, le président Ranil Wickremesinghe, a annoncé davantage de coupes et de mesures d’austérité. Il est évident que ce nouveau gouvernement n’a pas de solution pour le peuple sri-lankais. Plutôt que de changer la situation économique après son arrivée au pouvoir, il a intensifié la crise par une nouvelle répression de masse et une instabilité financière. Il représente les intérêts des patrons et non la masse des travailleurs et des pauvres.

En fin de compte, cela reflète la pourriture du capitalisme : une crise d’un système axé sur le profit où la grande majorité de la richesse est accumulée par quelques-uns, et l’inflation des prix des biens signifie que les gens ne peuvent pas se permettre la nourriture, le carburant ou l’énergie. C’est un système dans lequel les anciens pays coloniaux sont endettés massivement par les pays capitalistes avancés, et les masses en paient le prix.

Tout comme au Sri Lanka, les travailleurs et les jeunes ici en Grande-Bretagne et dans le monde connaissent une crise du coût de la vie. En Grande-Bretagne, un étudiant sur dix doit compter sur l’utilisation des banques alimentaires lorsqu’il entre dans l’enseignement supérieur.

Au Sri Lanka, après le déclin des protestations, le gouvernement s’est tourné vers la répression. Beaucoup ont été détenus en vertu de la loi draconienne sur la prévention du terrorisme (PTA). Parmi eux, Wasantha Mudalige, responsable de la Fédération interuniversitaire des étudiants (IUSF), le plus grand syndicat étudiant du Sri Lanka, est détenu depuis plus de 140 jours.

Socialist Students a fait campagne en solidarité avec le mouvement au Sri Lanka et ceux qui sont confrontés à la répression. Nous voulons tirer les leçons de la lutte pour faire avancer les idées socialistes pour les travailleurs et les étudiants qui luttent contre la répression brutale et la crise économique.

Nous avons organisé des stands et des réunions publiques où nous avons présenté des motions étudiantes et syndicales qui appelaient à la libération des manifestants détenus en vertu de la PTA, à l’abrogation de toutes les lois oppressives et à lutter pour la liberté de réunion, la liberté d’expression et de protestation.

À Nottingham Trent University, nous avons organisé des stands et nous nous sommes mobilisés sur le campus lorsque l’IUSF a appelé à une journée d’action internationale le 9 novembre.

Prasad Welikumbura, l’un des principaux organisateurs du mouvement et membre du Parti socialiste uni, est venu à Nottingham et à Leicester dans le cadre d’une tournée nationale de conférences et a décrit comment le mouvement se développait et comment le gouvernement tentait de réprimer les manifestations. Des parallèles peuvent être établis entre les plans des conservateurs pour de nouvelles lois anti-grèves pour tenter d’empêcher le mouvement ici.

Les étudiants socialistes continueront à faire campagne en solidarité avec les travailleurs et les étudiants du Sri Lanka. Avec d’autres réunions publiques à travers le pays, nous continuerons à adopter des motions et à soulever cela dans le mouvement. La campagne de solidarité sera une caractéristique de la prochaine conférence des étudiants socialistes le 18 mars.

Nous disons que la seule façon pour les travailleurs et les jeunes d’avoir un avenir, que ce soit au Sri Lanka, en Grande-Bretagne ou à l’étranger, est de lutter pour un changement socialiste, où la société peut être libérée des difficultés et de l’oppression économiques continues.